Rondinone Ugo (1964)

 
Depuis le milieu des années 1980, Ugo Rondinone développe un travail polymorphe (sculpture, installation, peinture, photographie et vidéo) qui a rapidement pris sa place sur la scène internationale. Après avoir longtemps joué sur sa propre identité, comme un clown ou une icône dans les magazines de mode, Rondinone a progressivement fait disparaître ce personnage intermédiaire et a construit un univers mélancolique à la place. Utilisant occasionnellement des néons ou des plastiques ou de l’encre, de la pierre, du bronze, de la cire, du texte et du son, l’artiste est également capable de produire des images abstraites colorées ainsi que des images résolument plus classiques en termes de sujet et de forme. Il fait preuve de la plus grande facilité pour passer des couleurs séduisantes de la culture pop et de la « peinture de champ couleur » aux œuvres désenchantées et sombres, qui ne passent pas sans évoquer un certain romantisme. De cette façon, il reprend aussi certaines des formes archétypiques de l’art primitif – parfois de manière grotesque : masques, têtes abstraites, animaux et figures archaïques. Il développe également des environnements déstabilisateurs avec des éléments formels empruntés directement au monde extérieur et les facettes les plus banales de la vie quotidienne, comme les arbres ou les ampoules électriques, qu’il isole, agrandit et soumet à des traitements plastiques particuliers.
Son travail, centré sur les êtres humains, leur psyché et leurs émotions, multiplie les références à l’histoire de l’art, à la littérature, au théâtre ou à la musique et aussi à la culture populaire pour entraîner le spectateur dans des œuvres méditatives, voire hypnotiques.Maintenant vivant à New York
La nature humaine, 2013
Public Art Fund Rockefeller Center, New York