Frieze Sculpture at Rockefeller Center, New York
25 April – 28 June 2019
Jaume Plensa est né le 23 août 1955 à Barcelone. Il y a fait ses études d'art à l'école de la Llotja, puis travaillé à la fondation Henry Moore et à l'atelier Calder à Saché. Après une formation classique, travaillant le bronze, la fonte et le fer forgé, il incorpore dans ses travaux différents objets, dont des objets de récupération, avant de revenir par la suite à une technique bien plus classique. Il abandonne ensuite la figuration pour travailler uniquement sur les formes et les volumes, et introduit des matériaux ou dispositifs technologiques, principalement afin d'ajouter de la lumière ou des oppositions entre la transparence et l'opacité. Enfin, conservant cet acquis et ce savoir-faire, il abandonne l'abstraction et revient vers la figuration qu'il réintroduit peu à peu pour faire naître des jeux de sens avec les dispositifs lumineux qu'il a choisis.
Artiste nomade, il envisage l'œuvre d'art comme « un lien au sein d'une communauté, d'un groupe de personnes ». Selon lui, « une œuvre d'art n'a rien de statique ». Il a exposé à Düsseldorf, Jérusalem (Bridge f light 1998), Chicago, Houston, ou Saragosse, Londres.
Aujourd'hui, ses thèmes de prédilection sont la représentation de la diversité de la figure humaine et les langages qui lient les hommes entre eux. Au fond, ce qui intéresse Plensa c'est le rapport entre le mot et le corps humain. La loi ne précise-t-elle pas qu'un rouleau de Thora abîmé par le feu doit être incinéré dans le cimetière communal avec toutes les cérémonies habituelles. L'une des idées fixes de Plensa est d'envisager la langue non seulement comme le moyen de communiquer un sens mais aussi comme l'enveloppe de la matière, de l'énergie et de l'être.
La langue n'a plus pour fonction de délivrer un message intellectuel mais elle est simplement utilisée comme un amoncellement de lettres. Ces lettres non liées sont libres de forme, de sens et ne fixent rien encore. Jaume Plensa affirme qu' « un texte est un territoire ». Ce point zéro au niveau de la linguistique permet d'entrevoir une multitude de possibilités. Ce matériau de lettres peut être assimilé à un organisme cellulaire en pleine croissance. Véritable être vivant, il gagne du terrain dans l'espace et y projette son ombre. C'est comme si cette énergie linguistique avait créé un homme. Un des thèmes de prédilection de Jaume Plensa est d'ailleurs l'existence de l'âme.
Sa matière première n'est pas celle d'un sculpteur traditionnel. À la pierre ou au bronze, il préfère employer le verre, la résine, l'albâtre, la lumière, le son, l'eau, l'image numérique et le langage. Pour Jaume Plensa, « la sculpture ignore la fiction. Elle n'est pas affaire de matériaux mais d'émotion. Elle n'est pas affaire de volume ou d'espace, mais de temps. »
source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaume_Plensa