Ibrahim Mahama (1987, Tamale, Ghana) vit et travaille à Accra, au Ghana. Des expositions personnelles récentes ont été présentées dans des institutions comme la Fondazione Guiliani, Rome, Italie (2019); The Whitworth, University of Manchester, Manchester International Festival, Manchester, Angleterre (2019); Fondazione Nicola Trussardi, Milan, Italie (2019); et daadgalerie, Berlin, Allemagne (2018). Parmi les expositions de groupe notables figurent Dirty Protest, Hammer Museum, Los Angeles, Californie (2019); Histórias afro-atlânticas, Museu de Arte de São Paulo, São Paulo, Brésil (2018); et Future Generation Art Prize Exhibition, Venise, Italie et Kiev, Ukraine
Sur la High Line à la 16ème rue.
Ibrahim Mahama utilise des installations à grande échelle de matériaux trouvés pour référencer le mouvement des marchandises et des personnes dans le monde entier. Il a enveloppé des bâtiments entiers de tapisseries de sacs de jute cousus par des centaines de bénévoles, empilé des caisses de bois pour créer d’imposants murs et remplacé les drapeaux des Nations Unies par des sacs de nourriture en lambeaux. En utilisant ces conteneurs pour expédier des marchandises, Mahama souligne qu’il est souvent plus facile pour les marchandises de traverser les frontières que pour les personnes. Pour Mahama, il est important de rassembler des objets de différents temps et lieux, comme souvent vous pouvez voir les choses plus clairement à distance que de près.
Pour la High Line, Mahama présente 57 Forms of Liberty, un char industriel inversé provenant d’une ancienne usine de Wilmington, en Caroline du Nord. L’œuvre s’inspire d’une cheminée rouillée que l’artiste a vue à l’atelier de locomotives de Sekondi, au Ghana, qui a maintenant un arbre qui pousse de sa bouche. Pour Mahama, l’atelier est une référence importante à l’utilisation britannique des chemins de fer pour diviser et exploiter les ressources jusqu’à ce que le pays retrouve son indépendance en 1957. Alors que les chemins de fer britanniques, un ancien char industriel de Caroline du Nord, et la High Line ont des histoires industrielles très différentes, Mahama note que c’est souvent quand on fait un zoom arrière, et qu’on se retire d’un espace et d’un temps spécifiques, que nous puissions mieux voir notre histoire commune. La sculpture sur la High Line a aussi un arbre qui pousse de son sommet, une image importante pour l’artiste qui reflète le flambeau de la Statue de la Liberté au sud, et les agents non-humains qui continuent à réinventer les conditions de vie sur cette planète, même parmi les structures construites et abandonnées par les humains.